Waël Noureddine
*1978, Beyrouth, Liban. Vit et travaille à Beyrouth, Liban.
Waël Noureddine est d’abord un écrivain : journaliste professionnel, poète, ses films relèvent de ce que Pasolini nomme la « poésie civile », c’est-à-dire la description lyrique et critique d’une situation concrète. Les films de l'artiste se consacrent à enregistrer les ravages physiques et psychiques nés des conflits au Proche Orient : sur les murs, dans l’occupation des espaces, dans les gestes, dans les comportements autodestructeurs des jeunes gens. Le cinéma ici met en œuvre tous ses moyens – description fidèle, montage cinétique, collage calligraphique, mosaïque musicale –, pour polémiquer contre l’assujettissement et la résignation. Les poèmes visuels de Waël Noureddine relèvent d’une conception héroïque de l’image : « Une caméra est dangereuse, lorsqu’on fait des images, on les fait ‘pour l’éternité’, c’est une responsabilité que de faire des images ».
Ça sera beau - From Beirut with Love / Liban-France / 2005 / 30' / 4:3
Beyrouth, ou peut-être n’importe quelle ville en guerre avec elle-même. Ici aucun conflit ne se règle jamais, aucun mur ne se répare. Dans la ville trouée, les déflagrations résonnent mieux. On a le choix entre l’armée et la religion, ou bien alors la religion et l’armée. La dose d’héroïne coûte 5 dollars. Je rends visite à quelques connaissances et j’envoie mes cartes postales.
A film far beyond a God / Liban-France / 2008 / 39' / 4:3