Sebastien Cros
*France. Vit et travaille à New York, Etats-Unis.
Directeur de la photographie, photographe et ingénieur du son, Sébastien Cros explore le versant cinématographique de la performance en utilisant du 16mm, du Super 8 ainsi que de la vidéo et de nombreux logiciels. Cela comporte de nombreux films multiécrans et des actions projetées simultanément (Nocte, 2003 ; Tabula Rasa, 2005) qui explorent le cinéma dans ses plus larges expressions (mélange de textures filmiques, jeux avec les émulsions, traitement électronique du son). Plus qu'un spectacle sous forme d'un film linéaire, il propose au spectateur de découvrir une perception renouvelée de l'image et du son. En 2004, Sébastien Cros et sa collaboratrice Carole Arcega ont fondé l'association Label Ombres, afin de poursuivre ce nouveau concept cinématographique en créant, éditant et diffusant ces moments filmiques rares. Le cinéma est un art vivant mais aussi un art plastique. C'est dans cette perspective que l'association justifie son existence et le soutien ainsi offert aux artistes, tout en continuant à développer de nouvelles orientations. Depuis 2005, Sébastien Cros travaille à la création de Zora Lab, un laboratoire cinématographique basé à Sarajevo. Le concept de fonctionnement de cette association repose sur un laboratoire dont le but est de donner naissance à un noyau d'énergie qui peut se communiquer en dehors, en rassemblant les pulsions créatives qui cherchent à s'exprimer sous de multiples potentiels existant mais encore en sommeil : afin d'initier des courants qui établiront la base de cette structure sociale en Bosnie-Herzégovine, et dans le reste du monde.
Tabula Rasa / France / 2005 / 10' / 4:3
La compilation Blacklight propose des œuvres hybrides, évoluant dans l’imaginaire d’un cinéma de la sensation. Elle réunit des films d’un genre nouveau, entre cinéma de l’étrange et abstraction plastique. Leurs réalisateurs, appartenant tous au collectif Label Ombres, questionnent l’écriture cinématographique, le geste filmique et explorent des genres divers, depuis une forme de science fiction jusqu’à la frontière de l’expérimental et du fantastique. L’univers renvoie aussi à la bande dessinée, le dessin ou même la calligraphie, et bien sûr à la photographie. Leurs recherches se portent sur le dispositif cinématographique lui-même, se référant aux appareils, techniques et caractéristiques anatomiques du cinéma tels que le fonctionnement de la rétine, l’émulsion de la pellicule ou la caméra oscura. Le résultat est une série de cinq films inquiétants et fascinants, navigant entre lumière et ténèbres.