Zineb Sedira
*1963, Paris, France. Vit et travaille à Londres, Royaume-Uni.
Zineb Sedira est née dans la banlieue de Paris où ses parents, d’origine algérienne, émigrèrent suite à la Guerre d’Algérie. Elle déménage ensuite à Londres en 1986 où elle étudie au Central St Martin, au Slade et au Royal College of Art. Elle expose son travail dans de nombreuses expositions à travers l’Europe, les Etats-Unis et le Moyen-Orient. Parmi elles, la Biennale de Venise (2001), la Tate Britain à Londres (2002), la première Triennale ICP à N.Y. (2003), PhotoEspana à Madrid (2004), le Centre Pompidou & la Hayward Gallery à Paris et Londres (2005), la British Art Show 06, qui tournait à travers la Grande-Bretagne (2006) et des expositions personnelles à la Photo- graphers Gallery à Londres et à la galerie Esma d’Alger. Son travail se retrouve dans de nombreuses collections prestigieuses que ce soit à la Tate Britain, au Musée d’art moderne de la ville de Paris, au MUMOK (Museum Moderner Kunst Stiftung Ludwig) à Vienne, au Wolverhampton Arts and Museums, au Centre Pompidou, au Victoria and Albert Museum, au Arts Council of England, à la Gallery of Modern Art de Glasgow et au FNAC (Fond National d'Art Contemporain) à Paris.
Don't do to her what you did to me / Algérie-Royaume-Uni / 2001 / 9' / 4:3
La vidéo Don't Do to Her What You Did to Me présente une forme de rituel psychologique. Un verre est rempli d'eau. Derrière lui, on voit une main qui écrit "don't do to her what you did tu me" sur l'arrière de quatre photos identiques. L'encre noire goute ensuite dans l'eau, créant un effet pictural lorsque l'encre se dissipe. Puis, les photographies sont placées dans le verre d'eau, où elles sont remuées vigoureusement avec une cuillère en métal. L'outil s'arrête parfois, permettant au spectateurs d'apercevoir l'image d'un visage de femme qui se désintègre graduellement. Finalement, l'artiste boit la mixture.
Retelling histories, my mother told me.. / Algérie-Royaume-Uni / 2003
L'artiste est assise à une table et parle avec sa mère. Mère et fille échangent, chacune parlant sa langue maternelle, l'arabe pour l’une, le français pour l’autre. Le ton est à la fois personnel et détaché. Zineb Sedira alterne les rôles de fille et de cinéaste documentaire. Elle réagit avec sympathie aux souvenirs de sa mère, tandis que celle ci raconte la brutalité des soldats et des collaborateurs français envers les femmes algériennes.