Innovative Curatorial Projects – Paris / SingaporeNazim Djemai
*1977, Saint-Pétersbourg, en Russie. Vit et travaille à Paris, France.
Nazim Djemaï a grandi à Alger. En 2004, il sort diplômé de l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris, après un passage à la Sorbonne en 1997-1998. L'artiste est l'auteur de plusieurs vidéos, documentaires, et courts-métrages. Parmi ces travaux, le film court La parade de Taos, traitant des rencontres amoureuses dans les jardins publics d'Alger, a été sélectionné au festival Premiers Plans d'Angers et au Festival international du Court-Métrage de Clermont-Ferrand en 2010. Ainsi que le documentaire Nawna (Je ne sais pas) sur la création du gouvernement autonome Inuit, qui a obtenu le premier prix de Beauregard au FID Marseille en 2008.
Nazim Djemaï expose ses œuvres photographiques et vidéos collectivement ou personnellement depuis 1997 (Parc de la Villette, Mairie de Vanves, Galerie de l'Ecole des Beaux-Arts de Cergy, Cité internationale des arts). Ses photographies ont été publiées et primées, notamment par le Maire de Vanves, sans oublier leur sélection au prix de la photographie Gilles Dusein en 2005 par Eric Mangion, directeur du FRAC Paca. Ces oeuvres sont visibles dans différents ouvrages, comme La photographie en France 1970-2005, et le catalogue de l'exposition Plus que vrai.
La Parade de Taos / France-Algerie / 2009 / 19' / 16:9
Taos, une très jolie jeune femme, rencontre régulièrement un homme au zoo d'Alger. Là, les amants se sentent mal à l'aise devant les regards hostiles des passants et ne trouvent l'intimité seulement lorsqu'ils sont protégés par la végétation. Un jour, Taos attend son amant en vain. Pour le première fois, elle est seule dans le jardin. Elle erre, rapidement harcelée par un groupe d'enfant, puis par un garde. Ce court-métrage crée sa propre esthétique avec une grande subtilité, préferrant l'art de la suggestion et l'implicite plutôt que le didactisme. Au travers de son attention extrème aux textures, matières et objets, La Parade de Taos développe une vision amer et changeante visible au toucher, dont l'équivalent littéral se situe entre l'essai, le roman et la poésie en prose.