Helene Agofroy
*1953. Vit et travaille à Paris.
Particulièrement attachée aux questions de l’image et de la perception, de l’espace et de l’exposition, Hélène Agofroy expose depuis 1985 dans des musées et galeries d'art contemporain en France et dans le monde (Musée de Tournus, Musée d’Arles, La Boxe Bourges, Galerie Beaudoin Lebon Paris, Institut Culturel Français Turin, Centre d’art contemporain Le Quartier Quimper, Frac Corse Corte, Musée d’art moderne Villeneuve d’Ascq, Institut d’Art contemporain Villeurbanne...). Elle construit alors des structures proches des inventions géométriques de la Renaissance italienne et de l’art minimal, puis jouant depuis 1990 des registres ordinaires (mobilier, décoration, illustration, jeu), elle utilise l’installation comme principe de montage (construction, motif, image et vidéo).
Les vidéos, auparavant abordées comme des images intégrées aux installations, deviennent des pièces à part entière et produisent leur propre dispositif de monstration. Elle pratique la performance comme un art d’attitude et met en place des procédés de création ouverts tels HOME-MADE et son mode d’exposition HOME-SCAPE 2005, opération visible sur www.agofroy.com Intéressée par la place du public dans ses œuvres, Hélène Agofroy est appelée en 2006 pour créer le dispositif d’exposition des 16 ans du Centre d’Art de Quimper, Le Quartier. Elle prépare pour 2011 L’arrangement, un film situé entre document, installation et performance, soutenu par le CNAP Images Mouvement. Les oeuvres d'Hélène Agofroy se trouvent dans plusieurs collections publiques, dont celles du Fnac et Frac Paca.
Arrangements / France / 2012 / 30' / 16:9
Dans une construction en angle de 20m2 réalisée en studio sur les mesures d'une maison réelle, deux acteurs agissent. Ils aménagent cet espace selon les critères de six situations. Les situations s'enchaînent. La 1ère évoque un pavillon pour déjeuner l'été, la 2ème un refuge pendant la guerre, la 3ème une cantine d'usine, la 4ème un entrepôt et un lieu de jeux d'enfants, la 5ème le déplacement et la reconstruction. La dernière évoque un club de tennis et engage un diaporama de fin, une interprétation de sa mobilité : une maquette de la maison photographiée de part le monde.
Une voix off amorce chaque situation. Elle évoque une courte scène de la période historique concernée. Elle fait place à l’action des déménageurs et à leurs réflexions dans l'espace chaque fois modifié. Les acteurs situent le jeu dramatique par la place qu’ils prennent dans l’aménagement du décor. Ils traversent le lieu et l’histoire. Leur implication se modifie au fur et à mesure des situations. Par leurs actions et leurs dialogues, ils prennent les rôles successivement d'installateur, de témoin, d’enquêteur, de constructeur, de photographe ou de créateur.